Soutenez les 6 militants politiques emprisonnés par la France

 

DECLARATION DU PRISONNIER POLITIQUE BRETON GAEL ROBLIN

HUMEUR

Interview de Gaël Roblin au journal Diskaramzer

Cour d’assises ou cour spéciale?

Revendication du FLPPB - 08/11/2002

Amendement Gaël Roblin (Loi Perben)

La statue d'Anne de Bretagne baillonée par des militants de la CARB

Site consacré à l'attentat de Quévert

Lettre de Gaël Roblin du 7/11/2001

Prisonniers politiques bretons : droits bafoués

Deux textes de Kristian Georgeault - prisonnier politique breton

Acharnement contre la famille Georgeault

Dura Lex, Sed Lex

Pourquoi lutter pour le sort des prisonniers politiques bretons ?

Skoazell Vreizh

CARB

Adresse des 6 prisonniers politiques


DECLARATION DU PRISONNIER POLITIQUE BRETON GAEL ROBLIN

Fin octobre 2002 le juge d’instruction Gilbert Thiel ordonnait mon renvoi en cour d’assises spéciales pour ma participation présumée à une série d’actions clandestines en Bretagne, actions dans lesquelles je nie toute implication. Cette ordonnance de renvoi s’est faite contre l’avis du parquet antiterroriste qui, à trois reprises, a demandé ma mise en liberté estimant qu’il n’existait aucun élément m’impliquant dans la commission d’attentats. Par trois fois le juge Thiel s’est opposé au parquet en mettant en avant « la personnalité et l’influence incontestable de Roblin sur le mouvement indépendantiste breton ». J’ai fait appel de cette ordonnance de renvoi et le parquet général en novembre 2002 a lui aussi demandé par écrit l’abandon des charges criminelles à mon encontre en s’opposant à mon renvoi en cour d’assises contredisant à son tour le juge Thiel et ses arguments fumeux. Le 15/01/03 le parquet général, à 48h de l’examen de mon appel par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris, se fendait d’une ordonnance rectificative sur un autre inculpé et resignifiait par écrit dans ses réquisitions son opposition à mon renvoi aux assises ET SOULIGNAIT L’ABSENCE TOTALE D’ELEMENTS A CHARGE A MON ENCONTRE. Le 17/01/03, soit deux jours plus tard, le même procureur général demandait à la cour d’appel mon renvoi aux assises devant mes avocats médusés par ce coup de théâtre inédit !!! Et ce bien sûr en contradiction totale avec ses propres déclarations écrites du mois de novembre 2002 et du 15 janvier 2003 et sans bien sûr justifier d’éléments à charge !!!

QUI A FAIT PRESSION SUR LE PROCUREUR GENERAL ENTRE LE 15/01 ET LE 17/01 ????

C’est la question qui convient de poser. J’invite par avance chacun à éplucher avec soin les arguments délirants que la cour d’appel devra mettre en avant si le 12/02 (jour du délibéré), celle-ci suit la décision du juge Thiel contre l’avis du parquet antiterroriste. En attendant notre procès en 2004, à quels autres rebondissements délirants devont nous nous attendre ? La fabrication de preuves ? Car en effet si le 21/02 la cour d’appel va dans le sens du juge Thiel je resterais détenu jusqu’à cette date. A nous tous et sans jugement aucun, nous aurons effectué PRES DE 25 ANS DE « PREVENTIVE » en mai 2004…. mais bien sûr à part ça il n’y a pas de prisonniers politiques en « france ».

J’invites les curieux et notamment les journalistes à contacter Maître Omez mon avocat (pour cela prendre contact avec manifnantes@aol.com ou avec le 06-86-87-45-28), que les dubitatifs et ceux et celles qui ne sont pas béats devant le cirque antiterroriste se mobilisent en contactant la CARB (carb@voila.fr) que les autres, complices par leur silence dorment sur leurs deux oreilles…La police et la justice les protègent !

GAEL ROBLIN
Militant indépendantiste breton, prisonnier d’opinion
Le 21/01/03. Prison de la Santé

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- MANIFESTATION A NANTES LE 15 FEVRIER A 15H (Rdv: PLACE DU COMMERCE) SUR LE THEME "SOLIDARITE ET LIBERTE POUR LES SIX PRISONNIERS POLITIQUES BRETONS, NON A LA JUSTICE D'EXCEPTION !"
Nous appelons toute personne, tout mouvement politique, association ou syndicat en accord avec ces thèmes de mobilisation à rejoindre notre appel.

http://membres.lycos.fr/manifnaoned/

Contact : CARB An Naoned. Tel : 06-86-87-45-28 / Mail : manifnantes@aol.com / www.prizonidi.org

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Humeur

Finis les discours, il faut passer aux actes. Tous avec les prisonniers, et tout de suite.

Nous étions trois cents à Quimper le 30 novembre 2002 pour demander la libération des prisonniers politiques bretons. Nous étions trois cent, nous aurions du être trois mille.

Où étiez-vous, vous, les défenseurs de la langue et de la culture bretonne, vous, les défenseurs des Droits de l’Homme? Vous étiez sans doute à une de vos réunions importantes, conseil d’administration avec accueil, café, petits fours et bla bla bla pour refaire le monde et sauver la langue bretonne, de compromission en compromission avec ses pires ennemis, en vous auto persuadant que vous avez une indispensable importance, un pied dans les livres d’Histoire. Ces livres que vous subventionnerez avec notre argent. Vous ne pouviez vous mélanger à la piétaille indépendantiste, libertaire ou autre, vous, les nouveaux notables culturels, les médaillés de salon. On ne mélange pas les torchons et les serviettes. . Où étiez-vous? Vous, les polémiqueurs es-claviers d’ordinateur, les tailleurs de costard professionnels qui sautent sur tout ce qui bouge dans ce malheureux mouvement breton surtout quand il s’agit de tout faire pour diviser les défenseurs, déjà si peu nombreux, des prisonniers politiques bretons. Vous étiez peut être devant votre téléviseur à regarder la finale de la coupe Davis ce samedi après-midi pluvieux de fin novembre. Non, bien sur, vous étiez à vous envoyer des mails pour trouver la saloperie qui va faire mal, la saloperie qui va faire qu’on va vous haïr, c’est pas grave vous aimez cela :on parlera de vous dans le microcosme, c’est ça le plus important. Plus tard on verra pour le soutien des prisonniers et puis peut être pas pour tous : les préférés d’abord.

Où étiez-vous les éditorialistes sulfureux un peu véreux mais donneurs de leçon ? «Allez-y les gars, je bois un coup et je vous suis».

Où étiez-vous les stratèges de la magouille, spécialistes des effets de manche en fin de parcours? Vous étiez réunis entre vous à faire des blagues faciles et douteuses sur les prisonniers devant un whisky ou un thé bien chaud ce samedi après midi humide : bourgeoisie oblige Où étiez-vous, les donateurs assidus qui pensent que seul l’argent peut soulager la douleur des familles des prisonniers ? C’est bien de donner, ce n’est pas suffisant. Il faut aussi se déplacer pour leur dire que vous êtes avec elles, ça leurs réchaufferait le cœur, elles en ont bien besoin. Trois ans de solitude pour une épouse, des enfants, des parents, vous avez essayé? Si oui, où étiez-vous?

Où étiez-vous les partisans inconditionnels de l’unité dans le mouvement breton, au moins jusqu’aux prochaines élections, à condition que ça ne rapporte qu’à vous? «On évitera de parler des prisonniers au cas ou ils soient quand même coupables, on ne sait jamais il y a peut être des faits contre eux».

Bien sûr après le malheureux attentat de Quévert presque tous vous avez préféré être prudents, écouter la version officielle, la voix du «Maître Parisien». Vous n’avez même pas pensé que ces hommes mis en cause par les plus hautes autorités judiciaires et policières de l’état français pouvaient être défendables et défendus. A aucun moment vous avez pensé qu’ils pouvaient être victime d’une machination tentant à déstabiliser, une nouvelle fois, le mouvement breton : des boucs émissaires. En les soutenant vous aviez peur de perdre votre respectabilité et vos subventions. Vous vous êtes même interdit de parler d’eux.

Vous seriez venus à Quimper le samedi 30 novembre, nous aurions été plus de trois mille. Seul le préfet du Finistère et Sarkozy avaient cru à vos bonnes intentions : la préfecture et le palais de justice étaient bondées de gardes mobiles.

A. L

article paru dans Combat Breton (janvier 2003)


le 8/11/02

FRONT DE LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES BRETONS

Nous revendiquons le vol de la quasi-totalité (une quinzaine) des panneaux d'entrée et de sortie de ville de Chasseneuil-du-Poitou, ville de Jean-Pierre Rafarrin, premier ministre de la France d'en haut et d'en bas.

Cette "décentralisation routière" est une réponse symbolique à la "centralisation pénitentiaire" des 6 prisonniers politiques bretons en région parisienne sans perspective de libération ou à défaut de rapatriement en Bretagne et d'obtention d'un statut de prisonniers politiques.

Nous dénonçons également par cet acte symbolique la mise au mitard et les récentes exactions commises en prison contre l'un d'entre eux, Jérôme Bouthier par des fonctionnaires de police visiblement grisés par les projets de législation sécuritaire de M. Sarkozy, nous dénonçons également l'acharnement dont fait preuve la justice à l'encontre d'Alain Solé gravement malade et pourtant toujours maintenu en détention depuis plus de trois ans.

Les panneaux de Chasseneuil-du-Poitou referont prochainement leur réapparition à l'entrée des villes et communes d'où sont originaires les 6 prisonniers politiques bretons, M. Raffarin pourra ainsi venir les récupérer tout en s'enquérant de la détresse des familles.

Nous annonçons dès maintenant que tant que les 6 indépendantistes bretons seront gardés en otage à Paris, nous démonteront régulièrement et décentraliseront en Bretagne le mobilier urbain des villes de prédilection des différents membres du gouvernement français.

Pas de justice, pas de paix !
Pas de libération à Paris, pas de signalisation à Chasseneuil !

FLPPB Commando Julien Setien

flppb@caramail.com


Cour d’assises ou cour spéciale?

Quand un magistrat “antiterroriste” se fait mousser dans les média en disant tout le mal qu’il pense, pêle-mêle, des avocats et des associations de défense des droits de l’homme, quand il confond cour d’assises et juridiction d’exception, c’est l’état de droit qui est sur la sellette.

La cour d’assises
La cour d’assises a la compétence exclusive des affaires criminelles. Elle se compose en partie d’un jury populaire (simples citoyens).

Composition:
La cour d’assises siège au chef-lieu du département (sauf pour le Pas-de-Calais et le Vaucluse, respectivement à Saint-Omer et Carpentras).
Contrairement à toutes les autres juridictions pénales, elle n’est pas permanente.
En principe, elle siège chaque trimestre. Mais l’originalité de la cour d’assises réside dans sa composition.
Elle se compose de trois magistrats dont le président (soit le président de la chambre d’accusation de la cour d’appel, soit un conseiller de cette même cour désigné par son président qui désigne aussi les deux assesseurs), d’un représentant du ministère public et d’un jury composé de neuf jurés.

La présence des jurés en cour d’assises est la traduction concrète de la notion de justice rendue “au nom du peuple français“.
Cette définition est claire : dans un Etat de Droit elle concerne tous les citoyens. Tous les citoyens sont égaux devant la loi c’est un des principes fondamental de la démocratie et des droits de l’homme. Déclaration universelle des Droits de l’Homme (10 décembre 1948) Article 7 : Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination. Pour nos onze camarades bretons, mis en examen en liberté ou toujours incarcérés en région parisienne qui viennent d’être renvoyés devant la cour d’assises «spéciale» de Paris, ce n’est pas le cas. Seraient-ils des sous- citoyens, des sous-hommes et des sous- femmes pour que le Droit ne leur soit pas appliqué? Quelles sont les motivations de l’état pour agir de cette façon? L’état français n’a t-il pas confiance dans ses juges d’instruction de Quimper, Rennes, Saint Brieuc, Vannes ou de Nantes pour mener à bien des instructions à charge et à décharge sur des crimes ou délits commis dans les départements respectifs. L’état français les prends t’ils pour des incapables ou des irresponsables? L’état Français a une piètre opinion «des neuf jurés populaires» qui siégent et qui délibèrent avec le président et ses assesseurs dans une session d’assises pour les remplacer par six magistrats professionnels. Ces jurés populaires, tirés au sort et acceptés par l’accusation comme par la défense, délibèrent au nom du peuple. Ils prennent des décisions quand à la culpabilité ou à l’innocence des accusés. Ils évaluent en leur âme et conscience la peine à faire appliquer en cas de culpabilité. Dans la cour d’assises spéciale ils disparaissent du débat judiciaire parce qu’ils ne sont sans doute que des «bouseux de province» incapables de comprendre les enjeux de tels procès.

Cour bâtarde, dernier rempart de l’état
Baliverne, la réponse est beaucoup plus simple. L’Etat a peur pour l’intégrité de son territoire, malgré les déboires de l’histoire, la perte des colonies. La France est toujours une et indivisible. L’Etat n’a pas peur des hommes qu’il enferme, il a peur des idées qu’ils propagent : malgré quelques différences idéologiques entre eux, ils sont tous nationalistes bretons et indépendantistes. Ces bretons déférés devant la quatorzième section du parquet de Paris sont des symboles de la dissidence, pas du désordre. L’Etat leur fait payé cela très cher. L’Etat punit avant même que l’on parle de tribunal, de procès et de jugement. L’un des détenus rentre dans sa quatrième année d’une détention que l’on doit appeler provisoire alors qu’elle est pour lui, comme pour ses camarades, préventive : ils seront condamnés au moins au temps déjà passé en prison. Les juges ont pris tout leur temps pour instruire toujours à charge. Dans les affaires traitées par ces juges spécialisés, il n’y a pas de présomption d’innocence. Il ne peut pas en avoir puisque depuis l’heure ou ils ont été arrêtés à grand renfort de publicité médiatique nos camarades ont été désignés comme coupables. Cette publicité a été tellement bien faite que presque tout le monde avait cru à leur culpabilité. A chaque fois que le besoin s’est fait sentir par le juge de criminaliser les affaires bretonnes il y a eu re-médiatisation. Certains journaux allant jusqu’à prendre le risque de la poursuite judiciaire. Maintenant qu’ils sont renvoyés devant cette cour «d’assise spéciale» : cour bâtarde d’ une correctionnelle aggravée et d’une cour d’assises dénaturée, il va falloir attendre pour un jugement. Cette cour bâtarde est née en 1986 et portée sur les fonds baptismaux par Charles Pasqua, ministre de l’intérieur, et le député- juge Marsaud, rapporteur de la loi à l’assemblée nationale, premier juge antiterroriste français reconverti depuis dans les affaires chez Vivendi. Même bâtarde cette cour est pour la procédure gérée comme une cour d’assise de Droit Commun : il faudra sans doute attendre une année, durée maximum légale, pour que ces onze militants bretons soient jugés à Paris devant cette cour d’assises d’exception, un an ou plus puisque la durée légale peut être prolongée de six mois à deux reprises.

Juge médiatique
Le juge-pion, sur l’échiquier répressif, a fait son travail et joué son rôle. La semaine où il a renvoyé les onze prisonniers politiques aux assises le juge- écrivain a sorti un ouvrage que cette longue et besogneuse instruction lui avait laissé le temps d’écrire. Depuis on ne voit et n’entends plus que lui dans les média. Au point ou on ne sait plus si c’est son livre ou sa fonction qu’il cherche à promouvoir. D’interview en interview, cet homme, jusqu’à présent discret, se livre au public et nous révèle qu’il n’aime pas les ligues des droits de l’homme qui ne défendent que des coupables. Il n’aime pas les avocats qui font traîner les instructions; des «voltigeurs*» procéduriers qui refusent la présomption de culpabilité. Serait-ce de leur faute si la détention provisoire est si longue? Non, ce juge n’aime pas les bretons dissidents. Il est juge d’une section d’instruction qui défend l’intégrité du territoire français en confondant volontairement à l’occasion Etat de Droit et Raison d’Etat. Plus que jamais dans l’attente de nouvelles échéances judiciaires nous devons nous unir pour soutenir nos camarades emprisonnés et obtenir qu’ ils soient reconnus comme des prisonniers politiques puisque de fait ils le sont. Nous devons nous unir pour que s’ils doivent comparaître, incarcérés ou en liberté provisoire, cela soit dans le droit et la dignité.

M. Herjean (novembre 2002)

*Dans son livre «On ne réveille pas un juge qui dort» c’est le terme qu’il emploie pour qualifier certains avocats qui défendent les prisonniers politiques bretons.


Amendement Gaël Roblin (Loi Perben)

Sur proposition de Monsieur Alain Marsaud député un amendement à été voté par la nouvelle assemblée nationale réunie en session extraordinaire dans le cadre de la nouvelle loi sur la Justice de Dominique Perben. Cet amendement pourrait passé inaperçu dans l’ensemble des articles répressifs de ce texte puisqu’il ne concerne qu’une très faible partie de la population pénale, donc très peu médiatisé. Cet amendement pourrait aussi avoir été fait pour Gaël Roblin, en effet il augmente d’un an la durée de la détention provisoire admise pour un détenu dans le cadre d’une affaire de « terrorisme » quand le mis en examen est incarcéré pour un délit. La durée de la détention provisoire admise passe donc de deux ans à trois ans. La détention de Gaël Roblin ne serait donc plus scandaleuse puisque légale et pourrait l’amener à comparaître détenu à un futur procès en correctionnel, donc à être condamné plus lourdement puisqu’il faudra que sa condamnation couvre au moins la longueur de la détention provisoire. Dans son cas si nous parlons de délit (correctionnel) et non de crime (assise) c’est parce que nous ne faisons que redire ce qu’a dit le procureur général de la section anti-terroriste favorable à sa libération Sur la longueur de la détention provisoire de Gaël la France sera une nouvelle fois condamnée par les instances européennes . Député U M P de la Haute –Vienne (1re) le juge Marsaud était le rapporteur des lois anti- terroristes de 1986 à l’assemblée nationale. Il fut directeur du « service central de lutte antiterroriste » et le premier juge anti-terroriste en France . Il démissionna de ce poste étant en désaccord avec une amnistie accordée pour des militants corses. Situé très à droite il est un ami de Charles Pasqua de Didier Schuler et d’ Irène Stoller procureur générale à la retraite de la quatorzième section du parquet de Paris dite anti-terroriste. Le juge Marsaud ne siège plus comme magistrat il est actuellement le responsable du service de sécurité de Vivendi .

M. Herjean

aout 2002


La statue d'Anne de Bretagne baillonée par des militants de la CARB

mercredi 14 aout 2002, 13h18

deux militants de l'organisme autonomiste breton "Emgann", manifestent devant la statue d'Anne de Bretagne qu'ils ont bâillonnée avec un drapeau tricolore et recouverte du drapeau breton, le 14 août 2002 à Nantes, pour protester contre le maintien en détention provisoire de leur porte-parole, Gaël Roblin. Anne, duchesse de Bretagne, fut successivement l'épouse de deux rois de France, afin d'assurer le rattachement de sa province au royaume. AFP PHOTO FRANK PERRY AFP/FRANK PERRY/fp-iw

 

 

 

SITE CONSACRE AU TOUJOURS TRES MYSTERIEUX ATTENTAT DE QUEVERT QUI COUTA LA VIE A UNE EMPLOYEE DU MC DONALD LE 19 AVRIL 2000...

www.quevert.com


Prisonniers politiques bretons : droits bafoués

     La loi du 15 juin 2000, sur le renforcement de la présomption d'innocence a introduit le juge des libertés et de la détention dans le contrôle de la détention  provisoire .Comme nous sommes habitués à une justice d'exception, celle de la quatorzième section antiterroriste du parquet de Paris, cette loi nous avait donné beaucoup d'espoir, surtout à ceux qui croyaient encore à la justice. Nous sommes obligés de constater que l'application de cette loi, depuis le mois de janvier 2001, est un leurre pour nous qui défendons les prisonniers politiques bretons.

      La sur-médiatisation des arrestations, le terme de terroriste employé à tout va, fait  que pour la population, le Breton moyen, le Français moyen, les inculpés sont effectivement des terroristes puisque tous font partie d'une association de malfaiteurs dans le cadre d'une entreprise terroriste. Tous, sans préjuger des faits qui leur seront reprochés a posteriori. Toujours suivant la loi, ils sont présumés innocents, présomption d'innocence renforcée par la loi du 15 juin 2000. 

     Quand nos camarades emprisonnés se présentent devant des juridictions ordinaires : juge des libertés, cour d'appel, cour de cassation, le poids de l'appellation «  terroriste » est tellement fort que le droit n'est plus appliqué et que toutes les demandes de mise en liberté sont rejetées. Toutes les demandes sont rejetées parce qu'il s'agit effectivement de prisonniers spéciaux sans statut spécial. Tout commence à la minute où une personne est suspectée d'être impliquée à tort ou à raison dans une affaire de « violence politique ».

-         Quand des braqueurs de fourgons de transport de fond ( emploi de lance roquette et d'armes de guerre bien souvent) sont arrêtés, cette étiquette ne leur est pas donnée, pourtant ils terrorisent toute une profession.

-         Quand des pilleurs d'autoroutes sont arrêtés, ils ne sont pas non plus traités de terroristes et pourtant ils terrorisent une partie de la population.

-         Quand des voitures sont incendiées par dizaines dans les banlieues des grandes villes les auteurs de ces faits ne sont pas classés dans la catégorie «  terroristes », ils ne seront jamais jugés par un tribunal correctionnel antiterroriste, par une cour d'assise spéciale composée de magistrats professionnels qui jugent au nom du peuple français et non par un jury populaire garant de la démocratie.

 Pour toutes ces catégories de délinquants, le droit français est appliqué ; quand il y a une anomalie, un vice de forme dans la procédure, ils sont immédiatement libérés. Les règles du droit sont respectées.

 Pour être étiqueté terroriste, il suffit d'être soupçonné d'avoir des activités séparatistes, indépendantistes, donc politiques, et non de terroriser la population, seul ou en réunion.

 Pour nos camarades  bretons incarcérés, il y a un droit d'exception, ce qu'on leur reproche : être des militants indépendantistes. Les actes qui leur sont reprochés sont motivés par des revendications indépendantistes. les poursuites sont menées par une police qui ne se cache pas d'être une police politique, la majorité des questions posées pendant les gardes à vue est à caractère politique. Ce sont des prisonniers politiques, il doivent être reconnus comme tel et un statut spécial doit leur être accordé puisque de fait, la loi, le droit commun ne leur est pas appliqué. 

Michel Herjean - le 20/08/2001

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Divers courrier de Gaël ROBLIN, porte parole d'Emgann-MGI.  

 

« J’ai observé que depuis quelques semaines la campagne initiée par Skoazell Vreizh et relayée par la Coordination Anti-Répressive de Bretagne pour attirer l’attention de l’opinion publique bretonne sur la situation des prisonniers politiques bretons suscitait un certain nombre de réactions. Je tiens à apporter mon témoignage. Je suis en détention « préventive » depuis 18 mois pour, d’après un magistrat, « déterminer » si je suis membre de l’Armée Révolutionnaire Bretonne. Je suis donc en prison à 400 kilomètres de mon pays et je suis extrait environ tous les quatre mois pour que le juge m’interroge.

J’ai comparu il y a quelques jours devant le juge des libertés en présence d’un procureur. J’ai essayé à cette occasion de connaître les éléments pouvant laisser penser que j’avais participé à la préparation et à la commission d’attentats. Ni le magistrat chargé de statuer sur la détention, ni le procureur n’ont été capables de fournir de tels éléments. Je ne l’ai jamais caché, j’ai de la sympathie pour l’A.R.B., l’instruction ne peut que le confirmer. Cela ne me pose aucun problème d’être condamné pour le seul fait illégal que j’ai commis, avoir tapé un texte, qui prouve, au plus, que j’ai de la sympathie pour cette organisation politique clandestine. Jusque là, on justifiait clairement ma détention de façon officielle en raison de mon engagement en faveur de l’indépendance dans une organisation publique (Emgann – Mouvement de la Gauche Indépendantiste) et de mon appartenance de classe (je suis privé d’emploi). En raison sans doute du tollé suscité par ces motifs qui prouvent bien que l’on nage en plein délit d’opinion, le juge des libertés a soigneusement évité cette fois de refaire la même erreur. Il se justifie maintenant en s’appuyant sur le fait qu’un camarade lui aussi incarcéré dont je suis incontestablement un proche « a été interpellé alors qu’il était en possession dans son portefeuille d’une médaille en métal doré portant l’inscription A.R.B. , traduisant ainsi en dépit des dénégations de l’intéressé, son appartenance ou l’existence d’une communion de pensée à l’égard de l’organisation séparatiste ».

Vous avez bien compris : on me reproche d’être un proche de quelqu’un ayant dans son portefeuille une médaille de l’A.R.B. ! Si mon camarade avait eu dans son portefeuille une image de la Sainte Vierge, serions-nous suspectés d’être membres de l’Opus Dei ? C’est ridicule ! Pour l’anecdote, j’ajouterai que dans la même ordonnance, le même magistrat affirme que j’ « offre incontestablement des garanties de représentation ». Edifiant, non ? 

On peut donc être incarcéré pour de telles broutilles dans la « patrie des droits de l’homme ». Mon petit doigt me dit que le nombre de sympathisants de l’A.R.B. va monter en flèche en Bretagne ces temps-ci, le Conseil d’Etat nous ayant clairement signifié que la République Française et ses laquais veulent la mort de notre langue nationale et de notre peuple. »

Gaël Roblin,
Prisonnier Politique Breton,
La Santé, Paris,
7 novembre 2001.


Quand la justice coloniale de classe se prend les pieds dans le tapis… La Santé, Paris, France, le 20 mars 2001.

Le prisonnier politique breton Gaël Roblin a eu - enfin ! - accès à son dossier - Gaël Roblin La Santé, 6 décembre 2000

L'affaire de la disquette  paru dans le Breizh Info du 27 décembre 2000

Gaël Roblin prend la parole paru dans le Breizh Info du 14 juin 2000

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Pour l'Etat français, nous sommes des citoyens de deuxième zone

    Depuis que l'état français me laisse beaucoup de temps pour suivre l'information, j'ai donc pris l'habitude de suivre celle-ci d'assez près. Ayant du mal à supporter le populisme franchouillard qui règne sur les journaux de TF1 et A2, je suis donc les infos sur Canal +. Le lundi 15.01, Bonaldi, le présentateur annonce que Mme Le Branchu, mon ministre de tutelle a eu un accident de la route à Morlaix, là, normal, c'est sa ville de prédilection, je prête donc l'oreille, il ajoute avec un breton, on ne peut plus logique, et puis là pour qualifier le fait que ce soit un breton, il ajoute qu'il avait 3,16 g, ce qui déclenche l'hilarité générale, ainsi que celle de Gildas, un peu gêné tout de même car il ne fait pas secret de ses origines.

    Nous y voilà revenus, à l'image du breton alcoolique et dégénéré, au même titre que le corse est fainéant, le kanak sauvage et cannibale et le basque tueur sanguinaire, le racisme rampant est de retour. Que feraient ces arriérés sans les lumières civilisatrices de Paris ? 

    Du même tonneau, on peut avoir de l'humour, lors de mes deux seuls entretiens avec le magistrat instructeur en huit mois, j'ai senti cette tendance à dévier le cours de l'instruction sur le terrain de l'alcoolisme, il me glisse une phrase sur l'alcoolo nationalisme, me parlant des penchants d'untel et untel sur la bouteille, de soirées bien arrosées correspondant à certains faits, etc., cela s'inscrit toujours dans le même registre, discréditer le mouvement nationaliste, faire passer le peuple breton pour un peuple de dégénérés incapable de s'assumer sans la tutelle unique et civilisatrice de l'état français. 

    Ce sont des attitudes et des réflexions comme celles-là qui font que nous nous battons contre l'hégémonisme français, pour le droit au respect et à la dignité de notre peuple et que seul l'autodétermination sera capable de faire respecter ces principes. 

    De même lorsque des fossoyeurs de notre mémoire veulent étendre des milliers de tonnes de déchets ultimes sur le champ de bataille de St Aubin du Cormier, où est le respect ? Nous viendrait-il à l'idée de proposer cela au Chemin des Dames ou à proximité du cimetière américain de St James (Manche) ? Non. C'est pour cela que j'appelle les Bretons et les démocrates à se mobiliser pour la manifestation pacifique organisée par le comité "Mémoire et Dignité" le 24 février à Rennes, un peuple qui se veut tel se doit de défendre son histoire et sa mémoire collective, sans dignité pas de respect et sans respect c'est l'assimilation et l'uniformisation. Ce sont ces attitudes et réflexions, entre autres, qui justifient notre combat, qui font que neuf d'entre nous se retrouvent privés de liberté car ils refusent la soumission. Je plagierai Glenmor en disant que quand le Breton se veut tel, il n'a qu'un devoir, l'insoumission. 

    Vive la Bretagne libre et socialiste.

Christian GEORGEAULT,  prisonnier politique breton

Christian Georgeault écrit à Combat Breton

        Salut à vous, pour soutenir les revendications du collectif des prisonniers politiques bretons, j'ai donc décidé de cesser de m'alimenter pour une durée indéterminée à partir du 2 janvier 2001, il ne faut pas voir dans ce geste un quelconque moment de découragement. Pour ceux qui me connaissent et qui pourraient être surpris par cette décision, car ce genre de mouvement n'est pas ma tasse de thé, je considère que le caractère politique de nos incarcérations est indéniable. Nous avons été traqués par une police (DNAT) qui se revendique de l'aveu de certains de ses membres de police politique, notre instruction est suivie par des juges aux pouvoirs exorbitants dont les provocations politiques sont courantes (voir les interpellations corses au moment du débat sur le projet de Matignon) et si nous devons être jugés, nous le serons par une cour spéciale, en fait nous nous retrouvons avant 1981 du temps de la cour de sûreté de l'état sans les avantages, si l'on peut appeler cela ainsi, personne à cette époque ne niait le caractère politique des incarcérations, qui en découlait.

        De plus, je trouve naturel de rejoindre mes camarades dans le courageux combat qu'ils ont entamé, si l'on se réclame du combat politique et que l'on accepte le soutien des Bretons, de la CARB et de Skoazell Vreizh, il me semble normal de soutenir les revendications du collectif, sauf bien entendu pour ceux dont l'état de santé ne le permet pas.

        Cela fait maintenant huit mois que je suis incarcéré, pendant ce temps les juges m'ont signifié quatre mises en examen et quatre mandats de dépôt et ont pris le temps de m'entendre deux fois, une fois sur Quévert et Cie, tout au moins sur des faits annexes en rapport avec les individus douteux que je n'oserai pas nommer "journalistes", car j'ai trop de respect pour cette profession. Mon camarade et ami Gaël Roblin aurait pu ajouter menteur pour l'un et paranoïaque pour un autre de Presse Océan qui avait déjà collaboré à l'article tant controversé du Télégramme sur le mouvement breton. La deuxième pour une longue litanie de rapports d'experts.

        Le nouveau siècle vient de voir arriver la nouvelle loi sur la présomption d'innocence, en souhaitant qu'elle puisse bénéficier au plus grand nombre, il faut noter que le législateur s'est senti obligé d'écrire que l'instruction devait se faire à charge et à décharge, cela ne devait sans doute pas aller de soi. On peut aussi noter les réticences des policiers quant à la présence d'un avocat à la première heure. Auraient-ils des raisons de redouter cette présence ? Il nous affirment pourtant que tout est légal dans leurs locaux, ils devraient donc être satisfaits de voir plus de clarté et de démocratie arriver, cela simplifiera sans doute le travail du juge en permettant à certains mythomanes de délirer sous la dictée des flics.

        Je tiens également à réaffirmer mon soutien aux prisonniers politiques en lutte pour le respect de leurs droits et de leurs convictions. Je salue la libération de mon ami et camarade Denez Riou. Je reste partisan d'une Bretagne libre et socialiste et si pour cela je dois rester derrière les barreaux, je le ferai dans la dignité en restant debout comme cela devrait être pour tout militant qui se respecte. 

Christian GEORGEAULT Prisonnier politique breton

 

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La CARB dénonce l'acharnement contre la famille Georgeault

 

 L’égalité oui, mais pas pour tous

            C’est la nuit, mais devant les caméras de télévision, que Kristian Georgeault s’est fait arrêter. Sa femme Mireille et sa fille Solenn, elles aussi ont été interpellées et placées en garde à vue durant 4 jours et 4 nuits, à Paris, laissant ainsi une enfant de 10 ans sans ses parents ni sa grande sœur. Celle-ci a même été incarcérée 2 mois et 10 jours, pendant lesquels sa mère n’a pas eu l’autorisation de la voir. Et même libre maintenant, Solenn n’a toujours pas l’autorisation de voir son père en prison. Pour ce qui est de son ami Arno Vannier, Solenn n’a pu le voir qu’après 8 mois de séparation soit le vendredi 12 janvier. Mais alors qu’elle devait bénéficier d’un parloir prolongé d’une heure et demi le samedi 20 janvier, c’est dans l’enceinte de la prison qu’elle a appris que cette visite n’était pas autorisée, ceci par décision arbitraire du directeur de la prison et sans fournir la moindre explication. Kristian n’a pas reçu la première visite de sa femme, 6 jours après son incarcération et durant 2H, mais a dû attendre 3 mois  et se contente maintenant d’une demi-heure à chaque fois, puisque contrairement aux autres détenus les parloirs prolongés lui sont refusés. Cela fait cher de la visite pour sa femme Mireille qui habite en Bretagne. D’autant qu’Arno Vannier était incarcéré dans une autre prison, il n’est toujours pas possible de le voir aussi lors du même week-end.

 Acharnement familial dites-vous ?

            Mais ce n’est pas tout. Certes Mireille a été placée deux fois en garde à vue depuis l’arrestation de Arno en décembre 1999, deux fois en six mois. Suite à cette dernière garde à vue, Mireille a été en arrêt de travail pendant deux mois. Mais sa sœur a elle aussi été arrêtée deux fois et les flics ne se sont pas gênés pour aller la chercher à son travail. N’oublions pas non plus la sœur de Kristian, son neveu, son beau-père, son beau-frère et jusqu'à la grand-mère de Mireille âgée de 83 ans qui a reçu la visite de la police. Et si ce n’était que la famille. Mais il y a eu aussi le voisin, le garagiste, les collègues de boulot, la boîte d’intérim… et les camarades qui étaient à l’école maternelle avec sa fille Solenn ! Rien de mieux pour casser quelqu’un que de s’attaquer à ses proches et de le discréditer auprès de son entourage.

Alors autant poursuivre le harcèlement au travail.

            Car quand on est bien obligé de les relâcher parce qu’il n’y a rien dans leur dossier, c’est au travail que l’on harcèle les Georgeault. Ainsi Solenn, journaliste dans un mensuel d’information générale en Breton, a l’interdiction des juges d’instruction de rencontrer plusieurs journalistes. C’est en tout une liste de 41 personnes avec qui on lui interdit de communiquer. Parmi elle des membres de sa famille, du mouvement culturel… mais aussi des noms qu’elle ne connaît pas ! Pratique… Pour ce qui est de l’ordinateur de la rédaction du journal. Il a été confisqué par les enquêteurs depuis plus de 8 mois .

            Et puisqu’on parle matériel, notons que le véhicule de Kristian est détenu par la police depuis le 2 mai 2000, qui depuis cette date garde aussi le téléphone-fax de la famille. Leur ordinateur personnel c’est depuis décembre 1999 qu’ils l’attendent…

 

Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne, le Comité de Guingamp - le 21 janvier 2001.

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Dura Lex, Sed Lex...

article de Michel Herjean paru dans le mensuel d'Emgann "Combat Breton" en février 2001

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Lettre aux lâches qui ferment les yeux ou Pourquoi lutter pour le sort des Prisonnier Politiques Bretons ?

            Ceux qui luttent depuis désormais des mois dans l’inquiétude contre la répression ou plutôt  l’oppression policière française en Bretagne, sont à mon sens engagés dans un combat courageux et méritent le soutien de tous.

            Pourtant, une frange de la population et des hommes politiques tant Bretons que Français abordent le sujet de nos compatriotes incarcérés avec parfois de l’hostilité, souvent avec du mépris, toujours avec embarras.

On assimile trop souvent les défenseurs des prisonniers avec de supposés groupes extrémistes. Pourtant le problème posé ne relève pas seulement du militantisme actif, voire acharné, mais avant tout DES DROITS ÉLÉMENTAIRES DE CES HOMMES et devrait donc concerner tous ceux qui d’habitude prétendent avoir des valeurs « humanistes », « démocratiques » et « solidaires » ; ces prétendus défenseurs de leur République indivisiblement  décrétée par eux-même « pays des droits de l’homme » (avec tout les contradictions relevés par les organisations et comités traitant du sujet) sont coupables de lâcheté ; ils n’ignorent rien de la situation mais ne font rien…

 

Alors pourquoi lutter et se démarquer de ces lâches ?

·        Parce que les prisonniers politiques bretons dépendent d’une juridiction d’exception ( l’exception en matière de justice et de détention n’est-elle pas déjà contraire aux droits de l’Homme ?) : garde à vue de 96 heures, avocat seulement à partir de la 72è heure, détention préventive en région parisienne, super juges disposant de pouvoir de seigneurs (Le Vert & Co)…

·        Parce que trois prisonniers politiques bretons  ne reçoivent pas les soins adaptés et que leur état depuis leur arrestation n’a cessé de s’aggraver : un diabétique, devenu insulino-dépendant, n’est pas correctement suivi ; un accidenté de la route en attente d’une hypothétique opération qui chute en allant voir le juge ; un autre, père d’un petit garçon, atteint de problèmes thyroïdiens, voit son état se dégrader. Va-t-on les laisser crever en silence ?

·        Parce que leurs lettres sont ouvertes, leur courrier censuré, de nombreuses publications leur sont interdites, en totale contradiction avec leur droit à l’information et à la libre expression.

·        Parce que certains sont en prison depuis plus d’un an alors qu’aucun procès n’a encore eu lieu et que le dossier est plus mince que ne le devient un gréviste de la faim. Disparition de la présomption d’innocence ?

·        Parce que certaines personnes relâchées se voient interdire de communiquer avec d’autres tel ce journaliste breton qui ne peut même pas parler avec son rédacteur en chef. Où est la liberté de la presse ?

·        Parce que les amis, familles et membres du mouvement auquel appartenaient les militants arrêtés continuent de subir des pressions inacceptables comme ces deux animateurs de radios renvoyés uniquement pour leur appartenance à un parti breton.

 

Les responsables de cette situation seront toujours plus coupables que les prétendus « dangereux terroristes » dont fait probablement partie cette pauvre dame de 78 ans mise en garde à vue. Car pendant que les gens se taisent et se terrent chez eux plutôt que d’agir, les arrestations continuent !

Les pires de tous sont encore les partis politiques qui « soutiennent » les revendications des prisonniers politiques mais qui disparaissent dès que l’action sur le terrain est sollicitée. Lorsque l’on adopte une position à des fins humanitaires (comprenons bien « électoralistes ») il faut encore les assumer.

Que les autres ouvrent les yeux, apprennent à différencier la propagande du ministère de l’Intérieur de l’information réelle et se joignent à ceux qui luttent.

 

La devise des prisonniers politiques bretons est « Osons lutter, osons vaincre », alors OUI osons…

 

OLC grèviste de la faim - le 4 novembre 2000 à Rennes

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Skoazell Vreizh      Aidez les prisonniers politiques

Skoazell Vreizh a été créée en 1969. Son but, aider les militants indépendantistes bretons interpellés et incarcérés à la suite d'attentats perpétrés contre des bâtiments publics.

Depuis, l'association poursuit son action d'aide morale et financière aux familles des détenus politiques bretons (FLB, ARB, Insoumis, Solidarité breton-basque, Stourm ar Brezhoneg, etc...)

Skoazell Vreizh c'est 30 ans de solidarité. Solidarité venue d'anonymes ou de personnes en vue. Sans eux, Skoazell Vreizh ne pourrait exister, sans eux rien ne serait possible. Soutenez le secours breton!!!

 Skoazell Vreizh

feuntenn Wenn 

3 rue Aristide Briand 

44350 Guérande  Breizh .

Tél : 02.40.42.92.94 / 02.40.42.95.20 - Fax: 02.40.24.81.38 

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Coordination Anti Répressive de Bretagne

 

     La CARB, Coordination Anti-Répressive de Bretagne, est la réunion des comités anti-répression qui sont nés suites aux vagues d’interpellations survenues en Bretagne depuis le 30 septembre 1999. Des comités existent dans plusieurs villes de Bretagne, en Occitanie et aussi en région parisienne. 

Les arrestations des personnes actuellement détenues et les interpellations des personnes actuellement en liberté, qu’elles aient été mises en examen ou non, se sont souvent effectuées de manière particulièrement brutale.

Systématiquement, les ordinateurs et les téléphones portables ont été saisis, sans être rendus. C’est ainsi que, par exemple, le fonctionnement du mensuel en langue bretonne « Bremañ » et de plusieurs associations a été sérieusement perturbé. Une personne a été licenciée par un patron P.S. ; le même patron a voulu pousser deux employés vers la sortie ; une jeune femme vacataire six étés de suite pour le même employeur, n’a pas pu travailler l’été dernier suite aux pressions de la police.

De même, une journaliste professionnelle s’est fait saisir tout son matériel professionnel (ordinateur, modem,…) tandis qu’un syndicaliste, permanent C.G.T., a constaté la saisie de son matériel syndical (ordinateur, répertoires d’adhérents et de sympathisants) et la destruction hargneuse de documents syndicaux.

L’ancien ministre français de l’Intérieur et plusieurs policiers ont manifestement violé la présomption d’innocence des personnes arrêtées, y compris celle de personnes finalement mises hors de cause, et ce avec la complicité des médias aux ordres.

Aujourd’hui, 2 des 6 prisonniers politiques bretons sont malades et ne peuvent bénéficier des soins nécessaires. Les proches des prisonniers et leurs avocats doivent subir des déplacement coûteux et éprouvants. La situation sociale des familles des détenus se dégrade.

Face à tout cela, la Coordination se structure pour lutter contre la répression. Elle s’est dotée, en juillet 2000, d’un bureau de 5 membres, dont un porte-parole. Elle travaille en relation avec « Skoazell Vreizh » (Comité de soutien aux familles des détenus politiques bretons) et le Collectif de Femmes crée suite aux violentes rafles de juin 2000.

CARB

Klaod An Duigou

20 straed Finland

56100 An Oriant - Breizh


Adresse des prisonniers politiques

N'hésitez pas à leur écrire

Vous trouverez leurs adresses réactualisées sur le site de Skoazell Vreizh

 

Les exigences communes aux 6 prisonniers politiques bretons sont :

1 - le regroupement des prisonniers politiques bretons, ce qui sous entend la levée des interdictions de communiquer (y compris pour les inculpés libres),

2 - le retour en Bretagne,

3 - le droit de s'exprimer en langue bretonne lors de l'instruction et du procès,

4 -la libération immédiate des prisonniers malades.

 

Plus un certain nombre de revendications applicables de suite pour tous les prisonniers (politiques ou sociaux) :

5 - une douche par jour,

6 - une meilleure alimentation,

7 - l'obtention systématique de parloirs doubles,

8 - l'abolition du quartier d'isolement

 

OSONS LUTTER ! OSONS VAINCRE !

KREDOMP STOURM !   KREDOMP BEZAN TREC'H ! 

RÉSISTER C'EST VAINCRE !

 


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